'Born in an atomic test tube': landscapes of cyclonic development at Uranium City, Saskatchewan
Abstract
Drawing together insights from neo-Innisian geography and environmental history, this paper explores the landscape and environmental changes engendered by 'cyclonic' patterns of development associated with uranium production at Uranium City, Saskatchewan. Strong postwar demand for uranium led to the establishment and rapid expansion of Uranium City on the north shore of Lake Athabasca as a 'yellowcake town', dedicated to producing uranium oxide concentrate to supply federal government contracts with the US military. In spite of optimistic assessments for the region's industrial future, the new settlement remained inherently unstable, tied to shifting institutional arrangements and external markets, and haunted by the spectre of resource depletion. The planning and development of the townsite at Uranium City reflected both neocolonial desires to open the north to Euro-Canadian settlement and efforts by the state to buffer the stormy effects of resource dependency. Ultimately, however, quixotic government efforts to implant an outpost of industrial modernity in the Athabasca Region failed to forestall the inevitable winds of change, which left in their wake destructive legacies of social dislocation and environmental degradation, already evident with the near-collapse of the uranium export market by the early 1960s.«Nés dans une éprouvette atomique» : les formes cycloniques des paysages d'Uranium City, SaskatchewanCet article s'appuie sur les connaissances de l'école néo-innisienne en géographie et en histoire environnementale. Il soulève la question des modifications au paysage et à l'environnement provoquées par la dynamique des formes «cycloniques» associées à la production d'uranium dans la région d'Uranium City, Saskatchewan. Au lendemain de la Seconde Guerre, pour répondre à la hausse de la demande en uranium, la «ville de pâte jaune», Uranium City, est aménagée sur la Rive-Nord du lac Athabasca. Elle prend vite son essor comme centre de production d'oxyde d'uranium, grâce à l'attribution de contrats au gouvernement fédéral par les forces militaires américaines. Malgré les pronostics positifs concernant l'avenir du développement industriel de la région, la nouvelle localité n'a jamais réussi à assurer sa viabilité. Elle était soumise aux changements dans les arrangements institutionnels et aux aléas des marchés extérieurs, en plus de faire face au spectre de l'épuisement des réserves. La planification et l'aménagement de son cadre bâti s'inscrivaient à la fois dans une vision néo-colonialiste, laquelle visait àétablir des colonies euro-canadiennes dans le nord et dans une démarche gouvernementale, laquelle visait à masquer les effets pervers de la dépendance aux ressources. Cependant, cette tentative, somme toute un peu naïve, lancée par le gouvernement pour installer un avant-poste moderne et industriel dans la région de l'Athabasca, s'est soldée par un échec alors qu'un vent de changement frappait cette région de plein fouet. Il en résulte des conséquences destructives, tant au niveau de la dislocation sociale que de la dégradation environnementale, qui se faisaient déjà sentir à l'époque de l'effondrement quasi total du marché d'exportation de l'uranium au début des années 1960.
- Publication:
-
Canadian Geographies
- Pub Date:
- June 2010
- DOI:
- 10.1111/j.1541-0064.2009.00294.x
- Bibcode:
- 2010CGeog..54..228K